Vendredi dernier à Campus, l’émission culturelle de Guillaume Durand sur France2, l’artiste invité était Renaud qui parlait de la sortie de son dernier album ‘’Rouge Sang’’ et de tous les remous qui s’en sont suivis… Mais ce soir-là, ce n’est pas le passage télévisuel de Renaud qui m’a marqué : je l’ai même trouvé un peu décevant à vrai dire ! Après l’interview, Durand s’est retourné vers l’invité suivant, qui était assis à coté de Renaud, un jeune homme d’apparence sage et timide à l’allure tout ce qu’il y a de plus banal et normal ! Durand le présente : Alexandre Jollien, jeune philosophe qui publie ‘’La construction de soi’’ aux éditions du Seuil, un livre qui se veut un manuel de l’usage de la philosophie dans la quête du bonheur et blablabla. A ce stade, je me dis : encore un petit jeune à peine diplômé qui se prend déjà pour Spinoza et vient nous ressasser ses recettes de philo à l’usage des nuls !
Mais dès que Jollien prend la parole, c’est le choc : il se contorsionne pour pouvoir s’exprimer, articule avec peine le moindre mot et grimace dans l’effort afin de se faire comprendre ! Le jeune homme si normal d’apparence est en réalité un handicapé moteur cérébral qui a été victime d’un accident à la naissance : le cordon ombilical l’a étranglé empêchant l’oxygène d’irriguer son cerveau durant l’accouchement ! Je tends alors l’oreille pour pouvoir déchiffrer ce qu’il dit. L’effort vaut la peine : Jollien s’exprime avec éloquence, sa pensée est limpide et on en oublie presque sa différence !
Mais dès que Jollien prend la parole, c’est le choc : il se contorsionne pour pouvoir s’exprimer, articule avec peine le moindre mot et grimace dans l’effort afin de se faire comprendre ! Le jeune homme si normal d’apparence est en réalité un handicapé moteur cérébral qui a été victime d’un accident à la naissance : le cordon ombilical l’a étranglé empêchant l’oxygène d’irriguer son cerveau durant l’accouchement ! Je tends alors l’oreille pour pouvoir déchiffrer ce qu’il dit. L’effort vaut la peine : Jollien s’exprime avec éloquence, sa pensée est limpide et on en oublie presque sa différence !
‘’Différence’’, ce mot, que Jollien qualifie de ‘’dangereux’’, il préfère lui substituer celui de ‘’singularité’’ qui exprime mieux l’unicité de l’identité de chacun en ce qu’elle a d’exceptionnel ! Comme tout le monde, Jollien voulait être heureux… mais contrairement à d’autres, il n’a pas attendu qu’on lui offre ce bonheur, qu’on lui en fasse don de charité : si vous n’êtes pas heureux avec vous même, vous ne pouvez pas l’être avec les autres ! Avoir un bon boulot, se marier, avoir de beaux enfant n’est pas la clé du bonheur ! Il faut d’abord s’accepter et assumer pleinement sa singularité. Tel est l’enseignement majeur que Jollien a puisé dans la philosophie ! Son discours est à des années lumières des recettes à deux balles qui fleurissent sur les étagères des librairies sur ‘’Comment être heureux en 30 leçons ?’’.
Plus tard j’ai visité son site sur le net et j’ai découvert que le jeune philosophe n’était pas à son coup d’essai, qu’il avait déjà publié deux autres livres aux titres tout aussi parlants que le dernier : ‘’Eloge de la faiblesse’’ au Cerf et ‘’Le métier d’homme’’ au Seuil ! J’ai découvert aussi qu’il était resté cloîtré jusqu’à l’âge de 17 ans dans un établissement spécialisé, que les médecins le dissuadaient d’entreprendre des études de philo, qu’aujourd’hui il est marié et père de deux enfants… Bref, une vraie leçon de vie prouvant une fois encore que la volonté est au dessus de tout et que rien n’est impossible à celui qui se donne ses propres moyens de réaliser ses propres rêves !
2 commentaires:
On peut Transmettre un sens et donner une leçon de vie, même dans l’absence des sens
ps: sache bien que je passe souvent sur ton ile même si je laisse pas une trace ;-)! (tu trouveras la suite de ce poste sur mon blog ,à bientôt)
Je l'ai vu aussi mais chez Drucker.. j'ai été épatée.. Quelle leçon.
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