jeudi, décembre 28, 2006

Delanoë n’est plus…

Non il ne s’agit pas du très médiatique maire de Paris mais d’un artiste de l’ombre… Pierre Delanoë est mort hier à l’age de 88 ans. Vous ne connaissez peut être pas son nom mais vous connaissez certainement au moins quelques unes des chansons qu’il a écrites. La chanson française lui doit plus de 5000 oeuvres parmi lesquelles des dizaines de ‘’tubes’’ !! Prolixe et prolifique, il a su surfer sur toutes les vagues et s’adapter à tous les genres…

Après ses débuts dans les années 50 où il écrit notamment pour Piaf, Guétary et Tino Rossi, Il connaît ses premiers grands succès dans les années 60 avec Gilbert Bécaud pour qui il écrit, entre autres, ‘’Mes mains’’, ‘’Et maintenant’’, ‘’Dimanche à Orly’’, ‘’Nathalie’’, etc. Les années, suivantes, il collabore avec plein d’autres artistes parmi lesquels Hugues Aufrey (pour qui il signe l’album ‘’Aufrey chante Dylan’’), Michel Fugain (‘’Fais comme l’oiseau’’, ‘’Attention mesdames et messieurs’’, ‘’Une belle histoire’’…), Joe Dassin (‘’L’été indien’’, ‘’Le petit pain au chocolat’’, ‘’Les Champs-Élysées’’, ‘’Et si tu n’existais pas’’, ‘’À toi’’…), Gérard Lenorman (‘’La ballade des gens heureux’’, ‘’Si j’était président’’…), Michel Sardou (‘’Les vieux mariés’’, ‘’Le France’’, ‘’La java de Broadway’’…) mais aussi Nicoletta (‘’Mamy Blue’’, ‘’Il est mort le soleil’’), Nana Mouskouri (‘’Quand tu chantes’’, ‘’L’amour en héritage’’…), Sylvie Vartan (‘’La Maritza’’), Michel Polnareff (‘’Le bal des Laze’’), Dalida (‘’Laissez moi danser’’…), François Valéry (‘’Aimons nous vivants’’) et bien d’autres chanteurs (Claude François, Aznavour, Halliday, Mireille Mathieu, Marie-Paule Belle, Nicole Croisille…).

Que de chansons qui nous ont marqué à une époque ou une autre de notre vie et qui sont définitivement inscrites dans la mémoire collective… Salut l’artiste !

lundi, décembre 25, 2006

...


samedi, décembre 23, 2006

INDEX BLOGORUM PROHIBITORUM…

L’index librorum prohibitorum, plus connu sous le nom d’Index, désignait le catalogue des livres interdits, édité par l’Eglise romaine à partir de la fin du XVIème siècle et jusqu’en 1948. Cette pratique fut définitivement abolie après le concile du Vatican II en 1966 par un décret qui stipule, notamment, que «L’index garde sa valeur morale [...] mais n’a plus force de loi ecclésiastique avec les censures qui y sont attachées. L’Église fait confiance à la conscience mûre des fidèles». Ainsi l’Eglise avait pris acte de l’évolution de la société et de l’absurdité de toute atteinte à la liberté d’expression qui ne peut être que contre-productive !

Postons blanc le lundi 25 décembre…

mardi, décembre 12, 2006

Pinochet asesino !

«On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l'officier, une hache apparut. D'un coup sec il coupa les doigts de la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite. On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus. L'officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de coups. Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait : " On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur. C'en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort.» (Miguel Cabezas / écrivain, témoin oculaire de la scène)

Tel est le récit du calvaire de Victor Jara, artiste chilien emblématique de la gauche révolutionnaire sud-américaine des années 60. Ca se passait au stade de Santiago du Chili, aujourd’hui rebaptisé ‘’stade Victor Jara’’, là même où il donnait des concerts populaires un an auparavant… Il était connu et adulé, mais combien d’anonymes ont péri sous la dictature de Pinochet ?

‘’Pinochet asesino !’’… Ce sont là les cris de centaines de chiliens réclamant justice lorsque l’ancien dictateur a été inculpé en 1998 par le juge espagnol Garzon pour plus de 3000 assassinats et des dizaines de milliers de cas de torture sous le joug de sa junte militaire… Malheureusement, le gouvernement britannique (son vieil allié) renonce finalement à l’extrader et le renvoie au Chili où il sera à l’abri de la justice internationale jusqu’à sa mort avant-hier ! Il ne répondra donc jamais de ses crimes devant un tribunal… Mais le peuple l’a déjà amplement condamné !

Aujourd’hui Pinochet va être inhumé… il aura droit aux honneurs militaires mais pas à des funérailles officielles ni à un deuil national. Ainsi en a décidé la présidente socialiste Michelle Bachelet, dont le père a été détenu, torturé et tué sous la dictature militaire : une belle revanche de l’Histoire !

mercredi, décembre 06, 2006

Bémol ?!

Ce post est en réalité une réaction à la censure d’un commentaire que j’ai écrit sur un article du blog d’El Greco… celui-ci n’a apparemment pas apprécié que je dise ce que je pense (et je suis loin d’être le seul) au sujet de son ‘’ami’’ Samaranch ! Il a donc écourté mon commentaire tout en gardant la partie qui lui convenait (la phrase de remerciement)… Je trouve que ce n’est pas très sport. Mais si El Greco a appris l’esprit sportif de chez M. Samaranch, ce comportement ne m’étonne guère ! Voici donc ce que j’avais écrit :

« Merci de nous faire partager tes émotions et tes souvenirs Rached ! Un petit bémol cependant si tu le permets : je ne serais pas très fier de côtoyer un personnage aussi controversé que Juan Antonio Samaranch ; ex-secrétaire d'Etat sous la dictature de Franco, il signait ses lettres d'un "je te salue le bras tendu" ! Par ailleurs, s'il a fait grandement évoluer les Jeux Olympiques, il les a aussi transformé en une gigantesque machinerie commerciale qui brasse des milliards de dollars de droits télé ! sous sa présidence, le sport est devenu spectacle de cirque et les enjeux de plus en plus élevés ont fait exploser le dopage ! je rappelle aussi tous les scandales de corruption et de pot-de-vin destinés à soudoyer les membres du CIO pour l'organisation des jeux et tous les micmacs en coulisse : c'est ça aussi le système Samaranch !! Je finirai en citant l’académicien Maurice Druon qui lui a écrit un jour dans une lettre ouverte : "Le cœur de Coubertin repose à Olympie. Est-ce à Wall Street qu’il conviendra de déposer l’urne contenant le vôtre ? " ».

Je constate de plus en plus que beaucoup de bloggers n’acceptent pas qu’on les critique ou qu’on ne soit tout simplement pas d’accord avec leur opinion. Mais où est l’esprit de dialogue dans tout ça ? Si vous ne cherchez que des remerciements et des courbettes faut se déconnecter de la blogosphère : ya assez de faux-cul et de lèche-bottes dans la vie pour gonfler artificiellement son ego !!

Leçon de vie

Vendredi dernier à Campus, l’émission culturelle de Guillaume Durand sur France2, l’artiste invité était Renaud qui parlait de la sortie de son dernier album ‘’Rouge Sang’’ et de tous les remous qui s’en sont suivis… Mais ce soir-là, ce n’est pas le passage télévisuel de Renaud qui m’a marqué : je l’ai même trouvé un peu décevant à vrai dire ! Après l’interview, Durand s’est retourné vers l’invité suivant, qui était assis à coté de Renaud, un jeune homme d’apparence sage et timide à l’allure tout ce qu’il y a de plus banal et normal ! Durand le présente : Alexandre Jollien, jeune philosophe qui publie ‘’La construction de soi’’ aux éditions du Seuil, un livre qui se veut un manuel de l’usage de la philosophie dans la quête du bonheur et blablabla. A ce stade, je me dis : encore un petit jeune à peine diplômé qui se prend déjà pour Spinoza et vient nous ressasser ses recettes de philo à l’usage des nuls !

Mais dès que Jollien prend la parole, c’est le choc : il se contorsionne pour pouvoir s’exprimer, articule avec peine le moindre mot et grimace dans l’effort afin de se faire comprendre ! Le jeune homme si normal d’apparence est en réalité un handicapé moteur cérébral qui a été victime d’un accident à la naissance : le cordon ombilical l’a étranglé empêchant l’oxygène d’irriguer son cerveau durant l’accouchement ! Je tends alors l’oreille pour pouvoir déchiffrer ce qu’il dit. L’effort vaut la peine : Jollien s’exprime avec éloquence, sa pensée est limpide et on en oublie presque sa différence !

‘’Différence’’, ce mot, que Jollien qualifie de ‘’dangereux’’, il préfère lui substituer celui de ‘’singularité’’ qui exprime mieux l’unicité de l’identité de chacun en ce qu’elle a d’exceptionnel ! Comme tout le monde, Jollien voulait être heureux… mais contrairement à d’autres, il n’a pas attendu qu’on lui offre ce bonheur, qu’on lui en fasse don de charité : si vous n’êtes pas heureux avec vous même, vous ne pouvez pas l’être avec les autres ! Avoir un bon boulot, se marier, avoir de beaux enfant n’est pas la clé du bonheur ! Il faut d’abord s’accepter et assumer pleinement sa singularité. Tel est l’enseignement majeur que Jollien a puisé dans la philosophie ! Son discours est à des années lumières des recettes à deux balles qui fleurissent sur les étagères des librairies sur ‘’Comment être heureux en 30 leçons ?’’.

Plus tard j’ai visité son site sur le net et j’ai découvert que le jeune philosophe n’était pas à son coup d’essai, qu’il avait déjà publié deux autres livres aux titres tout aussi parlants que le dernier : ‘’Eloge de la faiblesse’’ au Cerf et ‘’Le métier d’homme’’ au Seuil ! J’ai découvert aussi qu’il était resté cloîtré jusqu’à l’âge de 17 ans dans un établissement spécialisé, que les médecins le dissuadaient d’entreprendre des études de philo, qu’aujourd’hui il est marié et père de deux enfants… Bref, une vraie leçon de vie prouvant une fois encore que la volonté est au dessus de tout et que rien n’est impossible à celui qui se donne ses propres moyens de réaliser ses propres rêves !

lundi, décembre 04, 2006

Les Passantes (poème d'Antoine Pol)

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir


Ce très beau poème ne nous serait peut-être jamais parvenu s'il n'était par hasard tombé entre les mains de Georges Brassens qui a eu le coup de foudre pour ce texte et l'a merveilleusement mis en chanson. En effet, son auteur Antoine Pol n'était pas considéré comme un écrivain à part entière (notamment en raison de ses activités en tant qu'industriel) et ses oeuvres n'ont eu droit qu'à des publications très confidentielles (quelques centaines d'exemplaires pour la famille et les amis).

Brassens avait bien sûr contacté Antoine Pol afin d'obtenir l'autorisation de mettre son poème en musique. Celui-ci accepta et ils avaient convenu de se rencontrer un mois plus tard... malheureusement, Antoine Pol, alors âgé de 83 ans, est décédé une semaine avant la rencontre ! Brassens a toujours regretté de ne pas l'avoir connu !

mardi, novembre 28, 2006

Conversation...

- Quand est ce que tu rentres ?
- A 23 H…
- C’est un peu tard, non ?
- Je n’crois pas…
- Tu m’aimes ?
- …
- T’as appelé ton frère ?
- Non.
- Il est malade…
- Qu’il crève !
- Ne dis pas ça !
- Pourquoi ?
- C’est ton frère…
- C’est un vrai salaud aussi!
- Ne dis pas ça…
- …
- Tu m’aimes ?
- …
- Pourquoi tu n’dis rien ?
- Parce que je n’ai rien à dire !
- Tu ne m’aimes plus alors ?
- …
- Dis le si tu ne m’aimes pas !
- Non, c’est pas ça…
- Moi je t’aime, tu sais ?
- …
- Pourquoi tu m’fais ça ?
- Je suis fatigué…
- C’est ce que tu dis tout le temps !!
- Je dois te laisser…
- Non s’il te plais… ne raccroche pas !
- Je dois appeler quelqu’un.
- Ah ! encore elle…
- …
- Tu l’aimes plus que moi ?
- …
- Quand est-ce que tu viens ?
- Je n’sais pas…
- Ca fais longtemps tu sais ?
- N’exagère pas !
- Tu m’manques beaucoup mon chéri.
- Ce n’est pas le moment…
- Ce n’est jamais le moment avec toi !
- Ce n’est plus comme avant…
- Je veux te voir !
- Je t’ai dit que je n’peux pas !!
- T’as pas le droit !
- Ecoute, ça ne mène à rien…
- Je t’en prie, ne m’abandonne pas !
- Au revoir maman !
- Attend, je…

vendredi, novembre 17, 2006

JCC ? Journées du Cinéma Censuré !

… où Jeux de Coupes aux Ciseaux ! Hier je me suis rendu à la projection programmée à 15H au Parnasse de ‘’La saveur de la pastèque’’, film taiwanais du réalisateur Tsai Ming-liang ayant reçu, entre autres, le prix FIPRESCI de la Critique Internationale au Festival de Berlin en 2005. Sachant que le film comporte de nombreuses scènes érotico-pornographiques et qu’il a été interdit aux moins de 16 ans lors de sa projection en France, j’ai bien pris soin de m’assurer lors de l’achat de mon ticket qu’aucune ‘’rectification’’ n’a été apportée au programme affiché sur le guichet. Mais comme chez nous la censure s’exerce de façon discrète et sournoise, l’affiche n’a été changée qu’un quart d’heure avant la projection ; le mensonge en plus, puisque le guichetier m’a affirmé avec véhémence que la nouvelle affiche était là depuis longtemps !! J’ai pu donc constater, à mes dépens, que le film a été purement et simplement annulé et remplacé par un autre au dernier moment, comme si de rien n’était !

Cet épisode ne vient que s’ajouter à d’autres ayant entaché par le passé les JCC… Je pense notamment à l’interdiction du film ‘’Fatma’’ de Khaled Ghorbal lors de la session 2002 : on avait été évacué de la salle de l’ABC alors que la projection allait débuter ! Dehors y’avait une mini manifestation de pseudos militants se réclamant d’un syndicalisme douteux et bien connus du Campus de la Manouba où ils exercent leur art de la vocifération haineuse. Ils haranguaient la foule de boycotter le film sous prétexte qu’il avait été projeté en Israël et que son réalisateur était un pro-sioniste favorable à la normalisation avec l’Etat hébreu !! Tout cela sous le regard passif de nombreux policiers et à deux pas du Ministère de l’Intérieur… C’est surtout parce que le contenu du film dérangeait plus d’un et qu’il montrait une face peu reluisante de la condition féminine dans notre société qu’il a été mis à l’Index !

Je veux bien qu’on prétende que les JCC sont une manifestation d’ouverture à tous les Cinémas et véhiculant les plus hautes valeurs de liberté et de tolérance… Mais si les organisateurs n’arrivent pas à assumer leurs choix de programmation, il faudrait être plus honnête et ne prévoir dans ce cas que des films bien gentils et bien lisses, caressant le Public dans le sens du poil et évitant de heurter la sensibilité des uns ou des autres. Mais qu'y gagnerait-on ?

mercredi, novembre 15, 2006

De Retour...

... enfin ! Après presque deux mois de silence (forcé). La Blogosphère m'a manqué durant cette période. En y faisant un petit tour, j'ai d'ailleurs remarqué que la plupart n'ont pas chômé !

Merci à tous ceux qui ont visité mon île durant mon absence et à très bientôt pour de nouveaux posts !

mardi, septembre 26, 2006

... et moi et moi et moi !

J’ai assisté la semaine dernière au congrès organisé à l’occasion de la Consultation Nationale sur l’Exportation en présence de nombreux responsables politiques dont le chef du gouvernement et quatre de ses ministres ainsi que d’un très grand nombre d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires.

Lors des ateliers organisés à l’occasion, les participants étaient invités à poser leurs problèmes et à apporter leurs suggestions. J’ai été alors frappé par l’esprit individualiste et attentiste de la plupart de nos chefs d’entreprises. En effet, malgré toutes les aides, les exonérations et les subventions accordées par l’Etat aux exportateurs tunisiens, ceux-ci en réclament toujours plus ! On pouvait, ainsi, entendre des propositions de toute sorte. Encore plus de réductions fiscales bien sur, mais aussi des demandes plus fantaisistes tel que la suppression ou l’allègement des condition d’octroi du certificat de garantie sanitaire qui, aux dires d’un participant, entrave la bonne marche de ses affaires. Je citerai aussi cette femme d’affaire qui exporte pour plus de 6 millions de dinars par an et se plaint du coût du téléphone et « d’avoir à payer à chaque fois la place de parking à l’aéroport ». Cette dernière lamentation a recueilli, par ailleurs, le plein assentiment de l’assistance qui l’a salué d’applaudissements nourris !!

Le plus étonnant c’est que nombre d’entrepreneurs sont ignorants d’une bonne part des aides déjà disponibles et des démarches pour en bénéficier ! Ils sont aussi très peu présents sur le net et n’ont pas encore conscience qu’investir dans la mise en valeur de ses produits à travers un site moderne et attractif est, de nos jours, la meilleure façon de se faire connaître de par le monde.

Pour caricaturer, je dirai que beaucoup de chefs d’entreprises tunisiens aimeraient que l’Etat vienne les prendre par la main, les présente à des partenaires étrangers, s’occupe de l’acheminement de leur marchandise, paye leurs charges et les dispense d’impôts : c’est à croire qu’ils ne veulent faire que du profit pur pour leur seul bénéfice personnel !

On ne peut reprocher à un entrepreneur de chercher à s’enrichir ; mais si l’Etat et la communauté nationale y contribuent à grands frais, c’est pour qu’il y est des retombées sur toute la Nation. John Kennedy avait dit un jour : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays »… mais là on touche à une autre mentalité !

mardi, septembre 12, 2006

Le péril vert…

Vendredi dernier je passais à Cité el Khadhra sur une artère principale, il devait être 17h et la circulation était très perturbée. En arrivant au niveau de la mosquée, j’ai vite compris l’origine du bouchon : c’était la sortie des ‘’fidèles’’… si nombreux !! Pourtant l’heure de la prière du vendredi était bien passée. Ce qui m’a interpellé (outre le nombre) c’était l’apparence vestimentaire de l’écrasante majorité de ces personnes. On se serait cru dans un quartier populaire d’Alger (ville que je connais bien) : des barbus de tout poil habillés en qamis et babouches et même quelques enturbannés ; mais aussi beaucoup de femmes et de jeunes filles (certaines ne dépassant pas les 15 ans) voilées de la tête au pied !

Pour le musulman (très) modéré que je suis, le choc visuel est rude. Je suis bien en Tunisie, entouré par des intégristes. Oui, des intégristes ! J’entends d’ici ceux parmi vous qui pensent que c’est exagéré. A ceux-là je rappelle que le terme est tout à fait adéquat, en me référent à la définition de l’Encyclopaedia Universalis. Intégriste : « partisan d'un mouvement exigeant l'application intégrale des textes religieux à la vie publique d'un pays ». Quel autre but ces gens-là poursuivent-ils ? Qu’ils le taisent ou le proclament, l’objectif pour eux est clair : l’islamisation de la société et des institutions ! Pour ces extrémistes, tout est religion, tout est dogme… qu’ils s’imposent et imposent aux autres !

« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’augmentes » disait Saint-Exupéry. L’islamiste ne l’entend pas de cette oreille. La simple différence est intolérable pour lui. Celui qui ne se comporte pas selon le strict dogme salafiste est considéré comme un apostat, voire un impi ! Son élimination devient une priorité car il contamine le reste de la société, il corrompt les âmes pures des fidèles !

Le régime islamiste est une forme de fascisme, il est anti-démocratique et anti-républicain. Les gardiens du dogme y sont des privilégiés, ils constituent une classe supérieure s’accaparant l’autorité suprême pour ne jamais la lâcher. S’ils utilisent les leviers de la démocratie pour conquérir le pouvoir, ils font vite table rase de ses valeurs dès qu’ils arrivent à leur fin. La démocratie est certes le pouvoir de la majorité, mais c’est aussi le respect des minorités et la garantie d’équité pour eux. Or dans un régime islamiste, les minorités n’ont pas droit de cité ou, au mieux, sont considérés comme des citoyens de second ordre.

Si la voie des urnes se refuse à eux, les islamistes n’hésitent pas à brandir les armes en proclamant le Djihad. La conquête du pouvoir légitime tous les moyens. Ils font régner la terreur et usent de toutes les méthodes susceptibles de faire plier l’Etat et le peuple. Il n’y a qu’à se rappeler ce qui s’est passé en Algérie durant la décennie noire pour voir ce dont ils sont capables : des dizaines de milliers de morts et de disparus, des villages entiers décimés, des viols collectifs, des enfants et des vieillards égorgés, des bébés jetés aux fours… pas de limites dans l’horreur !

Ces individus constituent une minorité dans la société tunisienne… mais c’est une minorité qui s’active dans l’ombre, qui recrute et s’agrandit plus vite qu’on ne le pense. Par le passé, ils trouvaient leurs partisans parmi les plus défavorisés auxquels ils faisaient miroiter un futur meilleur avec la garantie d’un emploi : c’est facile, il suffit de remettre toutes les femmes à leur place, c’est à dire au foyer ! De nos jours ils ratissent bien plus large et leur discours séduit aussi des étudiants, des cadres, des fonctionnaires, des commerçants et des entrepreneurs. L’idéologie qu’ils prônent n’est plus si étrangère car elle est véhiculée par les médias moyen-orientaux, les chaînes satellitaires telles Iqraâ ou Al Manar. La ‘’guerre contre le terrorisme’’ lancée par les Etats-Unis il y a cinq ans n’a fait que radicaliser les esprits et a transformé les Ben Laden, Nasrallah et Ahmadinejad en héros de la cause islamique… faute d’alternative crédible. Autant choisir entre la peste et le choléra !

Aider ces extrémistes, c’est la promesse d’un avenir sombre pour nous et nos enfants. Il faut donc rester très vigilent, ne pas les soutenir ni se liguer à eux. Il ne faut pas hésiter à défendre les acquis républicains et s’ériger en rempart contre toute forme de retour en arrière. Dans cette lutte, le rôle des femmes est primordial. Elles doivent monter au créneau chaque fois qu’on tente de minimiser leurs droits car c’est une porte privilégiée pour ceux qui veulent renverser nos lois. Les intellectuels doivent s’activer et se battre pour les valeurs de tolérance et de liberté en évitant de frayer avec les intégristes. Il faut aussi accepter les mesures visant à endiguer le prosélytisme et les signes religieux ostentatoires (comme le voile) dans les milieux scolaires et administratif. C’est une limitation des libertés, certes, mais c’est à ce prix là qu’on arrivera peut être à contenir ce fléau qui ronge notre société.

vendredi, septembre 08, 2006

Quoi d'neuf docteur ?


Nous aussi on a nos sorciers et marabouts...
mais lui il est trop fort !!!

mercredi, septembre 06, 2006

Clichés... (1ère)

Date : 06/09/2006 à 14h
Lieu : Tunis, croisement Av. Kheireddine Bacha et Av. Mohamed V
Temps : Chaud et ensoleillé, légère brise

A l'angle du croisement se trouve une agence bancaire. A coté, un bus d'une compagnie privée qui assure la liaison Marsa-Tunis est arrêté juste devant le feu avec une file énorme de voitures derrière, en pleine heure de pointe. Jusque là rien d'anormal a priori. En arrivant au niveau du bus, je suis bousculé par un homme et une jeune femme qui courent du distributeur à billets pour s'engouffrer par la portière avant qui est ouverte. je me dis sur le coup que le chauffeur est bien gentil de les embarquer alors qu'ils ne sont pas à une station de bus. Illusion ! je ne crois pas mes yeux quand je vois le monsieur s'assoire sur le siège (vide) du chauffeur et la demoiselle prendre sa place de receveuse !!!

No comment... bienvenue en Tunisie !

lundi, septembre 04, 2006

La beauté de l'Art...

« Picasso m'a enseigné à courir plus vite que la beauté ; je m'explique : celui qui court à la vitesse de la beauté ne fera que pléonasme et carte-postalisme. Celui qui court moins vite que la beauté ne fera qu'une oeuvre médiocre ; celui qui court plus vite que la beauté, son oeuvre semblera laide, mais il oblige la beauté à la rejoindre et, alors, une fois rejointe, elle deviendra belle définitivement. » (Jean Cocteau)

Pour durer il faut être visionnaire. C'est simple... et si compliqué ! Ceux qui auront choisi la voie de la facilité en collant aux tendances (commerciales) de l'époque ne bruleront que d'un feu de paille et se trouveront vite relégués aux oubliettes.

samedi, septembre 02, 2006

Hiérar...chie




Que les emmerdés de la base se rassurent : en levant les yeux, ils ne verront que des trous du cul !!

jeudi, août 31, 2006

...محفوظ في حفظ الله

Hier en rentrant chez moi, j’allume le poste de la voiture… et là j’apprends la triste nouvelle : Najib Mahfoudh n’est plus ! Une émotion me submerge… Pourtant je ne suis pas un grand lecteur de ses livres. Comme tout un chacun j’ai bien lu quelques recueils de nouvelles ici et là en m’y délectant du style réaliste de l’écrivain, mais c’est surtout la perte du symbole qui me chagrine. Le symbole d’une littérature arabe enfin consacrée à travers son Prix Nobel de 1988 et surtout le symbole des valeurs humanistes confronté aux injustices sociales et à l’obscurantisme. Cet obscurantisme qui a voulu le faire taire définitivement en 1994 lorsqu’un intégriste l’a poignardé en pleine rue faisant écho à la compagne de dénigrement orchestrée par Al Azhar afin de s’élever contre la réédition de son livre « Awladou haratina » (les fils de la médina), déjà interdit par les religieux à sa parution dans les années 50.

Pourtant Najib Mahfoudh était un homme simple et très pacifique par nature, ne voulant offenser personne et s’employant souvent à contenter tout le monde. Une attitude jugée trop passive et critiquée par certains intellectuels égyptiens qui ont toujours regretté un engagement qu’ils estimaient insuffisant au regard de sa stature de grand homme de culture très écouté dans son pays et ailleurs. De nombreuses voix s’élevèrent d’ailleurs il y’a quelques mois contre la décision de Najib Mahfoudh de n’autoriser la publication du livre précité qu’avec l’accord d’Al Azhar et que sa préface soit écrite par un proche des Frères Musulmans ! Cette attitude a suscité l’indignation car elle créait un ‘’précédent dangereux’’ en renforçant les partisans de la censure religieuse.

Loin de toute polémique, il est de mon avis préférable de retenir l’image d’un écrivain très proche de son peuple et de son temps qui a révolutionné la littérature arabe en y imposant le roman réaliste comme un genre à part entière, un roman où il dépeint sans concessions une société sans fard.

mercredi, août 30, 2006

Réformé du service !

Texte véridique d'un gars qui ne voulait pas faire l'armée :


Monsieur le Ministre de la Défense Nationale,

Permettez-moi de prendre la respectueuse liberté de vous exposer ce qui suit et de solliciter de votre bienveillance l'appui nécessaire pour obtenir une démobilisation rapide.

Je suis sursitaire, âgé de 24 ans, et je suis marié à une veuve de 44 ans, laquelle a une fille qui en a 25. Mon père a épousé cette fille.

A cette heure, mon père est donc devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma fille. De ce fait, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu'elle est la femme de mon père.

Ma femme et moi avons eu en janvier dernier un fils. Cet enfant est donc devenu le frère de la femme de mon père, donc le beau-frère de mon père. En conséquence, mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère. Mon fils est donc mon oncle.

La femme de mon père a eu à Noël un garçon qui est à la fois mon frère puisqu'il est le fils de mon père, et mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme. Je suis ainsi le frère de mon petit-fils, et comme le mari de la mère d'une personne est le père de celle-ci, il s'avère que je suis le père de ma femme, et le frère de mon fils. Je suis donc mon propre grand-père.

De ce fait, Monsieur le Ministre, ayez l'obligeance de bien vouloir me renvoyer dans mes foyers car la loi interdit que le père, le fils et le petit-fils soient mobilisés en même temps.

Dans la croyance de votre compréhension, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Si ça peut donner des idées à certains !...

PS : Pour la petite histoire, il a été réformé pour "État psychique instable et préoccupant, troubles mentaux aggravés par un climat familial très perturbant".

samedi, août 26, 2006

Un peu de Grass pour Günter svp !

J’aimerai revenir sur un sujet qui a fait beaucoup de bruit ces derniers jours en Allemagne et ailleurs dans le monde : les aveux de Günter Grass sur son passé SS à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Pour ceux qui auraient manqué un chapitre, je rappelle que le Prix Nobel de littérature 1999 a confessé dans son autobiographie parue mercredi dernier, en avance de deux semaines sur la date prévue (justement en raison du scandale), qu’en plus de son enrôlement dans l’armée nazie en 1944 (fait déjà bien connu), le futur écrivain s’est volontairement engagé à 17 ans, en 1946, dans les tristement célèbres Waffen-SS les troupes d’élite combattantes du « Corps Noir » connues pour de nombreux massacres perpétrés notamment parmi les civils et qui semaient la terreur sur leur chemin…

Comment celui qui a incarné « la conscience de l’Allemagne » durant les cinquante dernières années a-t-il pu cacher ceci durant tout ce temps là ? Comment a-t-il pu jouer les moralisateurs en fustigeant le passé Nazi des autres sans faire son mea culpa ? Lui qui a obligé les allemands à se regarder dans le miroir de l’Histoire et à assumer leur culpabilité dans une sorte de catharsis collectif n’aurait-il pas du donner l’exemple en ayant le courage de mettre en avant son propre coté obscur ?… Des questions parmi tant d’autres qui ne cessent de pleuvoir sur la tête de l’auteur du Tambour venant de ses amis (de gauche) qui oscillent entre l’indulgence et l’incompréhension et ses détracteurs (de droite) qui le fusillent en ricanant, heureux d’endosser enfin le rôle de l’inquisiteur face à leur ancien bourreau !

Pour se justifier, Grass dit que "(son) moi d'alors ne (lui) est pas totalement étranger, mais égaré et distant, comme un parent lointain". Il ne cache pas son ‘’aveuglement’’ de jeune hitlérien ni le sentiment de honte qui l’a toujours obsédé et continue à le poursuivre. Je pense que très rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir eu les mains toutes propres à cette époque là en Allemagne. On ne peut vraiment séparer le blanc du noir : tout le monde était plus ou moins gris !

Mais on l’aura compris, les critiques de tout bord ne reprochent pas tant son passé SS à Grass que ce mensonge par omission en décalage avec son attitude salvatrice durant ses longues années de combat contre l’oubli. Pourquoi maintenant ? comme titrait Pierre Assouline sur son blog. Je pense qu’en bon stratège Günter Grass n’a pas voulu révéler durant les premières années toute la vérité sur son passé Nazi en se gardant de mettre à jour son coté le plus sombre. En effet, qui aurait écouté à cette époque là un donneur de leçons lui même ancien SS ? Les blessures de la guerre étaient encore béantes et le risque de rejet était grand. Mais le temps passant Grass se trouvait sûrement pris à son propre piège : plus il prenait du volume, plus sa voix portait et était entendue… et plus il devenait difficile de déballer en public certaines archives poussiéreuses rangées au fond de son propre grenier ! On peut enfin supposer que considérant qu’il était arrivé à la fin de sa « mission », à bientôt 80 ans, il ait pris son courage à deux mains pour coucher lui même sur le papier les détails de certaines phases peu glorieuses de sa vie sans attendre qu’on le fasse pour lui post mortem. Il a choisi d’affronter dans une sorte d’ultime combat les détracteurs qui n’auraient pas manqué d’entacher sa mémoire après sa mort sachant que les absents ont toujours tort.

Ceux qui veulent réduire a posteriori les nombreux discours moralisateurs de Grass à un vulgaire prêchi-prêcha se leurrent : la pilule est passée et ne peut être recrachée ! Ceux qui plaident pour sa ‘’célinisation’’ ne pourront invoquer que des arguments stylistiques pour rapprocher les deux écrivains à la truculence verbale : alors que Céline s’est embourbé dans son antisémitisme, Grass a fait de sa vie un combat contre le fascisme !

Oscar, le personnage principal du Tambour, dit : «On peut commencer une histoire par le milieu, puis, d’une démarche hardie, embrouiller le début et la fin. On peut adopter le genre moderne, effacer les époques et les distances et proclamer ensuite, ou laisser proclamer qu’on a résolu enfin le problème espace-temps. On peut aussi déclarer d’emblée que de nos jours il est impossible d’écrire un roman, puis, à son propre insu si j’ose dire, en pondre un bien épais afin de se donner l’air d’être le dernier des romanciers possibles. Je me suis également laissé dire qu’il est bon et décent de postuler d’abord: il n’y a plus de héros de roman parce qu’il n’y a plus d’individualiste. [...] Après tout, ce n’est pas impossible. Mais en ce qui nous concerne, moi Oscar et mon infirmier Bruno, je veux l’affirmer sans ambages : nous sommes tous deux des héros.»… Et Günter Grass reste un très grand Monsieur même descendu de son piédestal.

jeudi, août 24, 2006

Une chtit Fable...

Voila une petite fable qui pourrait servir de conseil à certains :

Maître corbeau sur un arbre perché
Ne fait rien de toute sa journée.
Un lapin voyant ainsi le corbeau,
S'approche et lui demande aussitôt :
Moi aussi, comme toi, puis-je m'asseoir
Et ne rien faire du matin jusqu'au soir ?
Le corbeau lui répond du haut de sa branche :
Bien sur, mon ami à la queue blanche,
Je ne vois ce qui pourrait t'empêcher
Le repos de la sorte, savourer.
Blanc lapin s'assoit alors par terre,
Et sous l'arbre reste à ne rien faire.
Tant et si bien qu'un renard affamé,
Voyant là le lapin somnoler,
S'approche du rongeur en silence,
Et d'une bouchée en fait sa pitance.

Moralité :
Pour rester assis à rien glander,
Mieux vaut être haut placé.

mercredi, août 23, 2006

"La mer c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans !"

Renaud est indéniablement mon chanteur (auteur, compositeur) français préféré de ces trente dernières années... l'héritier légitime des Brassens, Brel et autre Ferré ! Révélé dans la foulée de Mai 68, ce trublion s’est d’emblée érigé en empêcheur de penser en rond, imposant dans ses chansons un ton contestataire, provocateur et engagé, s’exprimant dans un langage plus proche de Frédéric Dard que de Victor Hugo. Son univers est celui des ruelles sombres, des prolos, des truands… des petites gens.
Dans un monde de la chanson aseptisé, conventionnel et commercial, Renaud a su trancher par ses textes engagés, loin du politiquement correct, des opinions policées.
Je vous invite donc à (re)découvrir ce chanteur si atypique et si attachant à travers ses coups de gueule (Hexagone, Fatigué, Où c’est qu’j’ai mis mon flingue…), ses chansons dénonciatrices (Morts les enfants, Triviale poursuite, L’aquarium…), sans oublier les très belles balades (Mistral gagnant, Manu, Chanson pour Pierrot, Il pleut…).

samedi, août 19, 2006

On hisse les voiles...

Le temps semble calme, l'horizon est clair, les flots apaisés, les vents favorables, les dieux cléments... C'est le moment d'embarquer, de partir à l'aventure...
Hissez les voiles moussaillons ! direction la blogosphère... et que la force soit avec nous !