Hier soir se déroulait Italie-Montenegro à Lecce. Lors de l'hymne monténégrin, des ''sifflements stupides'' (ainsi qualifiés par le commentateur de la RAI) ont retenti dans le stade. Mais très vite, tous les joueurs et le staff de la squadra azzura ont commencé à applaudir. Applaudissement aussitot repris dans le public et qui ont vite étouffé les siffleurs. A méditer...
jeudi, octobre 16, 2008
mercredi, octobre 15, 2008
Affaire des sifflets : heureusement que le ridicule ne tue pas !
Nouveau rebondissement dans ‘’l’affaire’’ de la Marseillaise sifflée. Nicolas Sarkozy décide que tout match se déroulant en France et où l’hymne national français est sifflé sera immédiatement arrêté, les membres du gouvernement quitteront immédiatement l'enceinte sportive et les matches amicaux avec le pays concerné seront suspendus ! « Ceux qui veulent siffler un hymne national doivent être privés du match auquel ils sont venus assister » selon le premier ministre François Fillon.
Siffler un hymne national est honteux, car pour qu’il soit entonné, des milliers d’hommes ont sacrifié leurs vies. Mais prendre des mesures aussi extrêmes ne grandit pas la France dont le gouvernement se rabaisse au niveau des siffleurs. La lutte contre les incivilités se transforme en une chasse aux sorcières mais on ne peut tout imposer par la force !
Et que feront les autorités si ce sont de français qui sifflent l’hymne de l’adversaire (comme contre l’Angleterre lors du tournoi des Six Nations) ? Par ailleurs, cette mesure pourrait se transformer en arme à double tranchant : des pro-palestiniens pourraient siffler l’hymne français lors de d’une rencontre France-Israël. Les matches amicaux contre Israël seront-ils pour autant suspendus ?
Il faut punir les fauteurs de trouble et ceux qui viennent au stade pour autre chose que le sport. Mais s’il vous plait épargnez nous les mesures démagogiques qui n’ont rien à voir elles aussi avec le sport.
Siffler un hymne national est honteux, car pour qu’il soit entonné, des milliers d’hommes ont sacrifié leurs vies. Mais prendre des mesures aussi extrêmes ne grandit pas la France dont le gouvernement se rabaisse au niveau des siffleurs. La lutte contre les incivilités se transforme en une chasse aux sorcières mais on ne peut tout imposer par la force !
Et que feront les autorités si ce sont de français qui sifflent l’hymne de l’adversaire (comme contre l’Angleterre lors du tournoi des Six Nations) ? Par ailleurs, cette mesure pourrait se transformer en arme à double tranchant : des pro-palestiniens pourraient siffler l’hymne français lors de d’une rencontre France-Israël. Les matches amicaux contre Israël seront-ils pour autant suspendus ?
Il faut punir les fauteurs de trouble et ceux qui viennent au stade pour autre chose que le sport. Mais s’il vous plait épargnez nous les mesures démagogiques qui n’ont rien à voir elles aussi avec le sport.
lundi, octobre 13, 2008
Adieu Grand Jacques
Le 14 octobre 1978, à des milliers de kilomètres de sa Belgique natale, était inhumé Jacques Brel dans le cimetière d'Atuona à Hiva Oa dans l'archipel des Marquises, non loin de la tombe de Paul Gauguin. Les Marquises, îles perdues au milieu de l'immensité du Pacifique, où le chanteur s'était retiré 4 ans plus tôt alors qu'il se savait atteint d'un cancer. Les Marquises, album éponyme enregistré un an avant sa mort, son testament musical et politique diront certains. Un de ces plus beaux albums, sûrement !
En 1990, Barbara écrit une lettre très émouvante à son grand ami disparu qu'elle met superbement en musique dans la chanson Gauguin :
vendredi, août 15, 2008
Darwich… après Soljenitsyne et Chahine
Une bien sinistre semaine que celle qui s’est achevée avec la disparition de Mahmoud Darwich. On était encore sous le choc de la perte de Youssef Chahine, le monde rendait encore hommage à l’œuvre de Soljenitsyne, et voici qu’un autre illustre représentant de l’art engagé décide de tirer sa révérence !
Plus que l’engagement politique, c’est le profond humanisme baignant leurs œuvres qui lie les trois hommes. Trois prophètes de la paix qui n’ont cessé de dénoncer la dictature, l’injustice et l’oppression.
Soljenitsyne et Darwich… bien des parallèles peuvent être établis entre les deux grands écrivains. Deux déçus du communisme, deux exilés qui ont porté la soif de liberté de leurs peuples au-delà des frontières de leurs patries. Si Soljenitsyne a vécu assez pour voir tomber le mur de Berlin – une chute à laquelle il a grandement contribué – Darwich, lui, a dû assister avec amertume à la construction du ‘’mur de la honte’’, une nouvelle cicatrice profonde sur sa terre bien aimée.
Mais Darwich a légué un héritage précieux : il a prouvé que même en privant un peuple de sa terre, on ne peut le priver de l’âme de sa patrie, celle qui hante l’imaginaire collectif à travers une langue et une culture qui forgent une identité plus puissante que les armes.
Il a dû avoir honte Darwich en mourant, honte des larmes de sa pauvre mère qui assistait à ses obsèques. Il est surement triste de rester exilé même dans la mort, enterré loin de son village natal rasé par l’occupant. Mais il est surement fier, fier d’appartenir définitivement à cette terre bénie, de fusionner avec ses arbres, de voler avec ses oiseaux libres. Sa voix majestueuse résonnera encore longtemps de ses poèmes puissants qui embaument notre mémoire.
Plus que l’engagement politique, c’est le profond humanisme baignant leurs œuvres qui lie les trois hommes. Trois prophètes de la paix qui n’ont cessé de dénoncer la dictature, l’injustice et l’oppression.
Soljenitsyne et Darwich… bien des parallèles peuvent être établis entre les deux grands écrivains. Deux déçus du communisme, deux exilés qui ont porté la soif de liberté de leurs peuples au-delà des frontières de leurs patries. Si Soljenitsyne a vécu assez pour voir tomber le mur de Berlin – une chute à laquelle il a grandement contribué – Darwich, lui, a dû assister avec amertume à la construction du ‘’mur de la honte’’, une nouvelle cicatrice profonde sur sa terre bien aimée.
Mais Darwich a légué un héritage précieux : il a prouvé que même en privant un peuple de sa terre, on ne peut le priver de l’âme de sa patrie, celle qui hante l’imaginaire collectif à travers une langue et une culture qui forgent une identité plus puissante que les armes.
Il a dû avoir honte Darwich en mourant, honte des larmes de sa pauvre mère qui assistait à ses obsèques. Il est surement triste de rester exilé même dans la mort, enterré loin de son village natal rasé par l’occupant. Mais il est surement fier, fier d’appartenir définitivement à cette terre bénie, de fusionner avec ses arbres, de voler avec ses oiseaux libres. Sa voix majestueuse résonnera encore longtemps de ses poèmes puissants qui embaument notre mémoire.
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